Vaccin anti-coqueluche et mort subite du nourrisson
Sur le site de Votre Santé, j'ai relevé un article qui me touche beaucoup, puisque la vaccination à outrance pratiquée en France sur nos nourrissons est peut être la cause de la mort d'un des miens. (Peut-être, puisqu'à l'époque, mes oeillères ne me permettaient pas de voir ce que certains disaient déjà)
et mort subite du nourrisson
Comme l'a écrit le Pr Bastin, partisan des vaccinations, "une vaccination, quelle qu'elle soit, est toujours, biologiquement et immunologiquement parlant, une offense pour l'organisme". Le retentissement sur le système immunitaire est plus ou moins fort. L'agression est parfois tellement violente qu'elle peut conduire à la mort. Cette situation est d'autant plusc ompréhensible chez un nourrisson dont le système immunitaire n'est pas encore parvenu à maturité.
Chaque vaccination peut être
suivie d'un effet bien particulier (ostéite après BCG, méningite après
vaccin anti-oreillons, thrombopénie après vaccin antirougeoleux)
mais les complications nerveuses sont de loin les plus fréquentes et les
plus diverses. Depuis l'arrêt de la vaccination antivariolique, et dans
l'attente d'informations objectives sur le vaccin antihépatite B, c'est
au vaccin anticoquelucheux que l'on doit les atteintes neurologiques les plus graves.
Il n'est donc pas étonnant de le retrouver à l'origine de la mort
subite du nourrisson.
Mais la presse médicale française n'aime pas parler de la mort
subite du nourrisson. Ainsi, un médecin qui signalait dans le Concours
médical deux cas de MSN, l'un chez un nourrisson d'un mois et demi décédé
dans la semaine suivant le BCG, l'autre chez un nourrisson d'un mois décédé
dans la nuit suivant le BCG, s'est vu répondre qu'il ne pouvait s'agir
que d'une coïncidence, avec ce commentaire : "Il faut cesser d'incriminer
les vaccinations dans la survenue de la mort subite inexpliquée du nourrisson. C'est
mauvais pour le moral de la population vaccinée… et pour celui des
vaccinateurs. (1)" Les parents des victimes apprécieront.
Puisqu'il existe des cas bien établis pour lesquels la vaccination a été
la cause directe de la mort subite, la question fondamentale est de savoir par
quel mécanisme cela peut se produire.
Un début de réponse est peut-être à rechercher au
niveau de la biochimie du système nerveux végétatif. Ce
système est en effet chargé des contrôles vitaux (cardiovasculaires
et respiratoires). Durant la période périnatale, il y a une abondante production
de neuropeptides et une forte expression de leurs récepteurs cellulaires.
De plus, ces neuropeptides sont de puissants sédatifs pouvant induire
des arrêts respiratoires et leur sécrétion dépend
notamment des situations stressantes de l'environnement. "La mort subite du nourrisson
résulte vraisemblablement de la conjonction de facteurs congénitaux,
maturatifs et de déclencheurs externes (fièvre, inflammation, infection).
(2)" Or la vaccination est une infection, même si elle est atténuée
; elle provoque de la fièvre. Elle peut donc très bien jouer le
rôle de facteur déclenchant de la mort subite en perturbant notamment l'équilibre
entre les systèmes nerveux et immunitaire dont la maturation est loin
d'être achevée chez le nourrisson.
Ce rôle déclenchant de la vaccination dans la mort subite semble
bien confirmé par les informations qui nous sont données par le
changement des programmes de vaccination au Japon dans les années 80.
La plupart des vaccins anticoquelucheux utilisés dans le monde sont des
vaccins dits à cellules entières (c'est-à-dire fabriqués
à partir de cultures de bacilles qui sont ensuite tués par la chaleur
lors de la préparation du vaccin). Le Japon a utilisé ce type de
vaccin jusqu'en 1974 avec un schéma de vaccination des nourrissons commençant
à l'âge de 3 à 5 mois. A partir de 1975, la vaccination a
été différée jusqu'à l'âge de 2 ans.
Enfin, à partir de 1981,les Japonais ont utilisé un vaccin dit
acellulaire, c'est-à-dire ne contenant plus la totalité des germes mais
seulement certains de leurs composants, tout en conservant la vaccination à
l'âge de 24 mois. Le résultat le plus spectaculaire a été
la disparition des morts subites liées à la vaccination, quel que
soit le type de vaccin utilisé, dès le report des injections au-delà
de 24 mois. Ce report a également réduit les accidents neurologiques
de plus de 90 % (3).
C'est un argument supplémentaire montrant que les accidents sont bien
dus à une immaturité de l'organisme des nourrissons lorsqu'on les
vaccine dès l'âge de deux mois.
Sommes-nous pour autant à l'abri des ennuis avec le vaccin acellulaire
qui a été mis en service dans notre pays en 1998 ? Des essais comparatifs
effectués ces dernières années en Suède et aux Etats-Unis
ne semblent pas dissiper toutes les craintes.
Dans l'essai suédois, réalisé sur près de 10 000
enfants, deux vaccins acellulaires (l'un à 2 composants, l'autre à
5 composants) ont été comparés à un vaccin à
cellules entières. Si les effets secondaires tels que fièvre, cris
persistants ou réactions locales ont été moins fréquents avec
les vaccins acellulaires, 48 enfants (près de 5 ‰) ont néanmoins
connu des accidents sérieux dans les 60 jours suivant la vaccination,
accidents également répartis dans tous les groupes de l'essai (4).
L'étude américaine (5) a comparé 13 vaccins acellulaires
administrés à 2 200 nourrissons et contenant entre 1 et 5 composants,
et un vaccin à cellules entières administré à 119
nourrissons. Au cours du suivi, il a été enregistré, chez
les receveurs de vaccins acellulaires, un cas de mort subite, un cas proche de
la mort subite (réanimé), deux attaques dontl 'une 3 heures seulement
après la seconde injection, et un casd'asthme dans le mois suivant la
troisième injection. Encore faut-il ajouter qu'une vingtaine de nourrissons
ont été retirés de l'étude en raison de réactions adverses
lors des premières injections.
On voit donc que le vaccin anticoquelucheux acellulaire, qui vient d'être
recommandé en France pour les injections de rappel, risque d'amener aussi
son lot de complications d'autant que le caractère réactogène
des vaccins anticoquelucheux acellulaires combinés augmente au moment
du rappel (6).
La mortalité due à la coqueluche avait déjà régressé
de 96 % depuis le début du siècle quand fut introduit le vaccin anticoquelucheux
associé au vaccin diphtérie-tétanos. En raison de son fort
pouvoir réactogène, faut-il continuer à faire courir un risque
à toute la population infantile pour éviter moins de 10 décès
par an comme c'est le cas depuis 25 ans, sachant par ailleurs qu'aucun suivi
n'est réalisé pour répertorier les accidents ?
Michel GEORGET
Michel Georget est agrégé de biologie, professeur honoraire des classes préparatoires aux grandes écoles biologiques et l'auteur de Vaccinations, les vérités indésirables, aux éditions Dangles.
- 1. Concours Médical, 1995 ; 117 : 941.
- 2. Coquerel. Revue internationale de pédiatrie, 1996 ; 27 : 19-22.
- 3. Cherry et al. Pediatrics, 1988 ; 81 (suppl) : 937-984.
- 4. Gustafsson et al. NEJM, 1996 ; 334 (6) : 349-355.
- 5. Decker et al. Pediatrics, 1995 ; 96 (3) suppl. : 557-566.
- 6. Grimpel et Bégué. Archives de pédiatrie, 1998 ; 5 : 557-560.